mardi 29 décembre 2009

Street Spirit by Radiohead

Parce que l'année s'achève, parce que c'est beau et triste à la fois (le beau est-il nécessairement triste d'ailleurs ?), parce que c'est Radiohead. Et plus encore parce qu'il s'agit de la dernière plage de The Bends, l'album qui marqua à jamais la fin de mon enfance et mon entrée dans ce monde délicat et sombre qu'on appelle adolescence.

En réécoutant dernièrement cette chanson il m'est paru terriblement évident du pouvoir cathartique de la musique sur la mémoire et les sens, les odeurs, les sentiments. Le rapport ténu qu'on entretient à une musique est terriblement précieux car l'intimité recouvre des secrets inaltérables qui ne peuvent s'épuiser avec le temps.

Bien au contraire, ils sont toujours présents.
Comme des spectres dont on cherche en vain la lumière et l'impossible matérialisation.

Radiohead, Street Spirit, album The Bends



B.

lundi 28 décembre 2009

Ma Playlist # 8

En ces temps de fêtes je vous propose cette semaine une petite incursion dans le disco ou plutôt les prémices du genre tel que je l'entends (oubliez Donna Summer et la Giorgio Moroder Team) et tel que l'a construit le célèbre producteur Norman Whitfield quand il officiait chez la non moins célèbre Motown.

Décryptage du style (par l'ouïe, j'attends vos commentaires !) en 10 titres survoltés et invitation à la danse...

N.B. : le petit dernier échappe au genre mais il demeure un monument soul où Marvin effectue des miracles de grâce brisée.

Enjoy and welcome to the Psychedelic Disco !

1- The Temptations, Cloud Nine, album Cloud Nine



2- Gladys Knight and The Pips, Friendship Train



3- The Temptations, Psychedelic Shack, album Psychedelic Shack



4- Edwin Star, War, album War



5- The Temptations, Papa was a Rollin' Stone, album All Directions



6- The Temptations, Masterpiece, album Masterpiece



7- The Jackson 5, Hum Along and Dance, album Get It Together



8- Rose Royce, Car Wash, album Car Wash



9- Rose Royce, I'm going Down, album Car Wash



10- Marvin Gaye, I Heard it Through the Grapevine, album I Heard it Through the Grapevine



B.

lundi 21 décembre 2009

Ma Playlist #7

Cette semaine, une playlist en forme de revival, qui pourrait s'intituler Mes années collège ! C'était l'époque des K7, du Walkman et des CD 2 titres, où l'on enregistrait des morceaux à la radio sur notre lecteur cassette... Nostalgie quand tu nous tiens !

Au programme, une sélection de titres à tendance rock de la fin des 90's, parfois accompagnés de petites perles de clip ...

Enjoy !

A.

1. Liquido, Narcotic, album Liquido



2. White Town, Your Woman, album Women in Technology




3. Skunk Anansie, Secretly, album Post Orgasmic Chill



4. Sixpence None The Richer, Kiss Me, album Sixpence None The Richer



5. Radiohead, Karma Police, album OK Computer



6. The Smashing Pumpkins, Pug, album Adore



7. K's Choice, Everything For Free, album Cocoon Crash



8. Muse, Sunburn, album Showbiz



9. Nada Surf, Robot, album The Proximity Effect



10. The Cardigans, My Favourite Game, album Gran Turismo



Exceptionnel : un petit bonus, afin qu'ils ne tombent pas dans l'oubli ...

11. Savage Garden, I Want You, album Savage Garden

Paul McCartney à Bercy : un show œcuménique mais c’était McCartney quand même !


« Good Evening Paris », Live Report du 10/12/09 à Paris Bercy

Un Bercy plein à craquer et un McCartney en grande forme font-il un bon concert ? Oui sans aucun doute même si…

Il aurait été préférable d’entendre certaines perles que l’ex Fab Four ne dédaigne plus chanter depuis bien des lustres (vous avec dit Ram ?). Mais reprenons depuis le début et ce bien avant le jour J. McCartney et moi c’est une vieille histoire de passion et de rébellion contre un artiste que j’admire profondément mais dont le propos musical n’est hélas pas toujours à la hauteur.

Après les Beatles et sans son acolyte Lennon l’alchimie ne fut pas toujours au rendez-vous mais au risque de faire acte d’exégèse, les Beatles c’est avant tout McCartney. Ses qualités de compositeurs (ce sens de l’évidence mélodique n’est pas donné à tout le monde), sa voix tantôt douce – Yesterday – et agressive – Helter Skelter – et son jeu simple mais terriblement efficace de bassiste en font un monument musical à part entière.

On ne va pas revenir ici sur l’éternel débat Beatles vs Rolling Stones (bien que je me sente plus proche de ces derniers) tant leur musique n’a finalement rien à voir mais sans Beatles point de Rolling Stones et point de Pop music au sens où le genre s’est développé depuis lors. Et puis de toutes les carrières solo post-Beatles, il faut bien avouer que seul McCartney s’en est sorti honorablement (après le choc Beatles difficile de faire mieux !) et son groupe Wings, bien qu’inégal, nous a quand même gratifié de quelques albums inoubliables (Wild Life, Band on The Run).

Quand un ami m’a dit que McCartney passait à Bercy en décembre, j’ai malgré tout été saisi par l’opportunité de voir sur scène l’auteur-compositeur qui a accompagné toute mon enfance. Un monument encore vivant : il faut bien avouer que le spectacle de la nostalgie marche terriblement bien sur moi. Encore une question de rapport au mythe, mais que voulez-vous on ne se refait pas, en avoir conscience c’est déjà ça comme dirai Souchon ! Une fois les places achetées au prix prohibitif de rigueur mais en avance sur la masse (l’art de faire marcher ses réseaux !) puis un Bercy complet en une petite heure il ne reste plus qu’à patienter jusqu’au jour J. Je passerai sur les détails insignifiants de toute vie individuelle et quotidienne pour arriver aux heures qui précèdent le show. Et puis il est grand temps de parler musique n’est-ce pas ?

Rendez-vous avec Ben sur le parvis de Bercy vers 18h00 et déjà une foule compacte s’amasse devant les portes du palais omnisport. Je dois dire que ma surprise est de taille lorsque qu’apparaît à moi cette file indienne de plusieurs centaines de mètres destinée à la fosse. Nous prenons place. De la Cinémathèque aux portes de la fosse, quelques heures à attendre dans le froid ! Heureusement, dans la bonne humeur des discussions entre inconnus qui accompagnent ce rituel implacable mais terriblement excitant de l’attente before the show.

Après la fouille de rigueur, nous avançons en courant, cherchant la meilleure place dans ce parterre déjà compact. Un peu en deçà des espérances d’un impossible rapprochement de scène, nous restons en milieu de salle mais en position centrale. Un point positif pour profiter pleinement du spectacle !

Un diaporama plutôt bien foutu (il faut bien avouer que la mise en scène vidéo fut souvent des plus grotesques par la suite) sur les colonnes vidéo latérales de la scène, précède le show accompagné en musique par un Silly Love Songs (qui chauffe la foule) et un hommage déguisé au roi de la pop Say Say Say. Il est 21h00 et le show va pouvoir démarrer. On ne perd pas de temps et on rentre directement dans le répertoire avec un Magical Mystery Tour sautillant enchainé rapidement par un Drive My Car très sixties et respectueux des arrangements d’origines. Je vais revenir sur la clique qui l’accompagne sur scène mais continuons brièvement sur ce début de set list.

Bon allez, après deux Beatles, Sir Paul rentre en plein dans les Wings avec Jet, classique mais efficace (c’est un peu le reproche général, trop efficace et prévisible ?). Communicatif, le chanteur s’adresse à une foule en délire d’un « Bonsoir Paris en France ! Ca va, bonsoir mon petit chou ». Un public composé aussi bien de petits gamins adolescents que du troisième âge. Et oui comme tous les vieux du rock, McCartney est devenu une institution à part entière. Only Mama Knows et Flaming Pie (le dernier bon album qui remonte à 1997 si mes souvenirs sont bons) s’enchainent rapidement. Got To Get You Into My Life de l’album Revolver est la première bonne surprise de la soirée. Let Me Roll It semble un brin poussif dans son interprétation mais la voix de McCartney après un début de chauffe retrouve toute sa justesse, sa chaleur et sa précision. On passera par contre sur les fonds d’écrans censés promouvoir le jeu vidéo The Beatles Rock Band : quitte à faire des images essayons d’être inventif, mais n’est pas Peter Gabriel qui veut en ce qui concerne la mise en scène.

The Long and Winding Road accorde tout le monde sur l’émotion dégagée par une belle interprétation de Paul au piano. My Love extrait de l’album de Wings Red Rose Symphony, s’érige en parangon de la ballade pop parfaite. Un Blackbird et un Here Today (avec images de John) seule à la guitare acoustique confirme l’excellence du musicien qu’il est. On continue le set acoustique avec un Dance Tonight au banjo, sympathique sans plus. And I Love Her (avec chœur à l’unisson) reste un moment fort pour moi. Peut-être l’une des plus belles ballades des Beatles première manière.

Bon et les musiciens ? La troupe classique depuis le grand retour de McCartney sur les scènes du monde entier en 2001 (Back in the U.S.). Le duo guitare, Rusty Anderson (excellent à la Lead) Brian Ray (polyvalent avec un brin de classe frimeuse mais justifié) fonctionne impeccablement. Paul «Wix» Wickens aux claviers (laborieux, on passera sur les sons de synthés ringards et les effets de cuivres à deux balles) et Abel Laboriel Jr, aux drums (efficace et puissant à défaut d’être subtil mais bon le son Beatles s’en accommode fort bien).

On enchaine avec Mrs Vandebilt (très joueur), la suite Michelle (joué pour l’occasion, France oblige) Eleanor Rigby remplit bien son rôle nostalgique mais non moins magique. On passera sur l’insipide ballade (I Want to) Come Home extraite du prochain film de Robert de Niro histoire de ne pas faire de peine, mais on rigolera bien de cette mise en image (sous forme de bande annonce clipesque) qui accompagne la chanson.

Après ce moment désagréable Band On The Run remet les pendules à l’heure devant l’efficacité de l’interprétation d’une chanson qui passe bien l’épreuve du temps. Ob-La-Di, Ob-La-Da (était-ce vraiment nécessaire ?) et surtout Back In The U.S.S.R. rassure sur l’insolente santé du monsieur et le respect de l’interprétation. Car il faut bien avouer que quitte à visiter un musée autant retrouver l’émotion d’un sentiment original. Un Something revisité tout en acoustique immortalise ce concert avec la classe des grands que personne aujourd’hui ne peut vraiment atteindre. I’ve Got a Feeling fait plaisir à entendre tandis que Give Peace a Chance s’adresse à l’amitié autant qu’au souvenir de John.

La fin du show approche quand les premières notes de Let It Be (juste honnête) s’annoncent au piano, suivi par un grandiloquent (feux d’artifices et effets pyrotechniques) Live and Let Die. Hey Jude conclu le spectacle avant les rappels. La voix de McCartney s’offre pleinement, tout en puissance et brisures sur la coda d’une chanson qui demeure intemporelle.

Rappel 1 : Day Tripper, Lady Madonna (fougueux) et Get Back s’inscrivent en classique et le plaisir d’y être encore.

Rappel 2 : Yesterday (rien à redire), Helter Skelter (démentiel, et dire que cet homme à 67 ans !), Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (reprise) et The End terminent la chose avec classe.

Un concert émouvant, énergique, une set-list bien équilibrée entre Beatles et Solo mais peu de prises de risques. On aurait aimé entendre du Ram, du first Album ou même un peu de Tug Of War. Mais il semble honnête d’avoir effectué un concert dont la durée portée à 2h40 est déjà un exploit en soi. McCartney entretient son propre mythe certes, de manière un peu trop évidente mais avec un plaisir et une énergie non feinte. Le rassemblement prend parfois des airs de moments nostalgiques un peu convenu. Mais en ces temps difficiles il demeure un fabuleux antidote à notre vie quotidienne terne et dépourvu d’idéaux. C’est déjà ça…



Benjamin Léon

dimanche 20 décembre 2009

Le cadeau de noël des Arctics Monkeys: une expérience visuelle interessante

Quelques jours avant noël, les Arctics Monkeys nous proposent une expérience live absolument magnifique. Au lieu d'un montage vidéo façon clip ou une banale captation en plan fixe, le groupe transcende les codes établis bien décidé à penser la démarche artistique qui est la leur en pose arty pas désagréable.

Enregistré pour le web en juillet 2009, le décor très minimaliste s'organise autour des musiciens en recréant une atmosphère cabaret (les lustres) mais futuriste (les trois écrans vidéos du fond de scène). Les caméras se font amples et sinueuses captant les musiciens avec précision le tout dans un montage qui sait jouer des échelles temporelles collant au plus près de la matière musicale.

Tout cela est pourtant fort classique s'il n'y avait ce parti pris pour une lumière en demi-teinte cherchant constamment les contrastes (bleu/noir, rouge/noir, jaune/noir) renvoyant les musiciens à des spectres toujours dans l'ombre d'eux-même. La cohérence visuelle atteint un second niveau de lecture: l'absence de spectateurs dans le moment même de la prestation annihile toute tentative d'une mise en perspective visuellement pénétrante ne gardant de l'expérience qu'une trace, une empreinte dont le résultat s'inscrit dans un après virtuel.

Et c'est quoi la set-list? Promotion oblige, il s'agit d'une sélection de quatre titres de
Humbug le dernier album (Pretty Visitors, Crying Lightning, Potion Approaching et Secret Door) et une reprisse déchainée d'un titre de Nick Cave and The Bad Seeds (Red Right Hand).



Benjamin Léon

vendredi 18 décembre 2009

Rock and Roll Hall of Fame: intronisation 2010


Ils devaient être annoncés courant janvier mais la vénérable institution n'a pas attendu le passage des fêtes pour annoncer le cru 2010. Depuis le 15 décembre nous avons le nom des personnalités qui seront intronisés à New-York le 15 mars 2010.

1) Abba








2) Genesis












3) The Stooges















4) Jimmy Cliff











5) The Hollies













Quant aux autres artistes en lice (KISS, Red Hot Chili Peppers, Donna Summer, LL Cool J, Darlene Love, Laura Nyro et The Chantels) ils devront attendre une nouvelle mise en nomination pour voir leur possible intronisation.

Rappelons brièvement le fonctionnement interne de cette maison dont les critiques au niveau des admirateurs de Heavy Metal et de rock progressif sont légions: un comité de sélection composé d'historiens de la musique choisit des artistes. Par la suite, les choix sont votés par environ 1000 experts : universitaires, journalistes, producteurs et toute autre personne ayant une expérience de l'industrie de la musique. Pour être sélectionné, il faut recueillir au moins 50 % de votes. Chaque année, de cinq à sept sélectionnés sont retenus après avoir passé les étapes de l'éligibilité, de la proposition et du premier tour.

Mon sentiment pour 2010 ? Comme toujours le Rock and Roll Hall of Fame n'est pas à une contradiction près. Si le choix des Stooges et des Hollies n'est pas à contester celui d'ABBA et de Jimmy Cliff est plus problématique. En voulant s'ouvrir à des genres périphériques au rock, on finit par galvauder la définition même de rock.

N'y a t-il pas tout un monde qui sépare un groupe pop vaguement discoïde du rock ? (Je n'ai pourtant rien contre le disco, bien au contraire ! Une playlist spéciale sera bientôt consacrée au genre). Un minimum de cohérence demeure malgré tout souhaitable ! Et que dire d'un chanteur reggae ? Mais notre époque se livre en parangon de l'hybridité comme ultime référant. Quant à Genesis, après plusieurs refus leur présence est pourtant bien méritée quand bien même le jugement négatif qui pèse dans le monde du rock sur...le rock progressif.

Pour plus d'infos vous pouvez aller consulter le site officiel.

Et en musique c'est mieux:

1- Abba, Dancing Queen, album Arrival

2- Genesis, Back in New York City, album The Lamb Lies Down On Broadway


3- The Stooges, TV Eye & 1970, album Fun House


4- Jimmy Cliff, Rocksteady 1

5- The Hollies, Bus Stop, non-album track


Benjamin Léon

Un inédit de The XX

Pour Noël, le célèbre label britannique Rough Trade offre un CD bonus à l’achat d’un des de ses 10 albums de l’année 2009. Les bonus diffèrent selon l’artiste, passant de versions live, B-sides, remixes, reprises ou chansons bonus, les CD contenant de 3 à 15 titres selon l’album acheté.

Et les artistes concernés sont plutôt de qualité, jugez par vous-mêmes : the XX, the Low Anthem, Fever Ray, the Horrors, Pains of Being Pure at Heart, Fuck Buttons, Grizzly Bear, Forest Fire, the Very Best et Leisure Society.

Plus d’infos sur ces albums sur le site de Rough Trade.
Et écouter dès maintenant, un inédit de The XX, intitulé Insects.

A.

Vampire Weekend dévoile un nouveau titre

Alors que la date de sortie de leur très attendu deuxième album approche à grands pas, voilà que les quatre gentils New-yorkais nous dévoile un nouveau titre.

White Sky, troisième extrait de Contra qui sortira le 11 janvier prochain, succède à Horchata et Cousins. Pour écouter ce nouveau titre pop, il vous suffit de vous rendre sur le Myspace de Vampire Weekend.

Et pour l’anecdote, il est à noter que la bande d’Ezra Koenig sera dans le numéro de janvier du Vogue américain aux côtés de sculpturales mannequins et d’autres pointures du rock indé telles que Zach Condon, MGMT, The Horrors, Golden Silvers ou encore Chester French.

Pour voir les photos, suivez ce lien.

A.

mardi 15 décembre 2009

Du côté d'Arcade Fire

On en sait un plus sur la suite des aventures d'Arcade Fire. Il est vrai que depuis la fin de la tournée Neon Bible, les nouvelles se faisaient assez rares. Il y avait bien certains signes d'un retour en studio depuis l'automne dernier mais rien de confirmé par les intéressés.

Et puis alors qu'on croyait 2009 comme un possible retour, les mois passèrent et rien. Ah si le DVD live Mirroir Noir (compilation peu réussi de certaines prestations live d'un band plutôt généreux sur scène) et la musique composée par le duo Butler-Chassagne pour le film The Box de Richard Kelly.

Et la suite ? Si l'on en croit une source récente du Billboard, Arcade Fire sortirai son prochain album en mai 2010. Le groupe devrait également se produire dans certains festivals nord-américains cet été. Selon la BBC, la production du disque est à nouveau signé Markus Dravs. Le producteur qualifierai les nouvelles chansons comme étant les meilleures jamais écrites par le groupe.

Affaire à suivre courant 2010.

En attendant on peut toujours se ressourcer avec les inépuisables Arcade Fire et Neon Bible

B.

dimanche 13 décembre 2009

Ma Playlist #6


Les Rolling Stones en 10 titres: assurément impossible. Il m'a donc fallu faire des choix et ces derniers portent sur la période (selon moi) la plus créative de leur carrière: entre 1968 et 1972 lorsque les Glimmer Twins s'associèrent avec le producteur Jimmy Miller pour une collaboration unique où le meilleur côtoie le sublime.

C'est dire la classe qu'avaient ces gars. La suite comme tout lendemain de fête aller s'inscrire dans une lente perdition faites d'autodestruction et de suicide artistique. Mais c'est un autre chapitre. Par ailleurs, les chansons les plus connues n'ont pas lieu d'être ici privilégiant la rareté à l'indéniable classique.


Et comme toujours...Enjoy !

B.

1. The Rolling Stones, Salt of the Earth, album Beggars Banquet




2. The Rolling Stones, You Got The Silver , album Let It Bleed



3. The Rolling Stones, Monkey Man, album Let It Bleed



4. The Rolling Stones, Bitch, album Sticky Fingers



5. The Rolling Stones, Dead Flowers, album Sticky Fingers



6. The Rolling Stones, Rip This Joint, album Exile On Main Street



7. The Rolling Stones, Loving Cup, album Exile On Main Street



8. The Rolling Stones, Turd On The Run, album Exile On Main Street




9. The Rolling Stones, Casino Boogie, album Exile On Main Street



10. The Rolling Stones, 100 years ago, album Goats Head Soup



Garage Connection

Here to Save Your Soul by The Jim Jones Revue

Deuxième album pour les Jim Jones Revue: un rock garage garanti sans colorants ni conservateurs. Bref envoyez la sauce les gars...

Ah le rock garage, le vrai, celui qui suinte de partout, toujours prêt aux débordements les plus jouissifs. Incontrôlable ? Certainement et même mieux : irrévérencieux, sale, brutal, agressif mais néanmoins méchamment mélodieux et addictif.

Une chose est sure, le rock garage appelé aussi « punk sixties » semblait avoir disparu de nos platines. C’était sans compter sur The Jim Jones Revue, groupe londonien qui ravive la flamme du genre avec fougue et générosité.

Mais d’où viennent ces gars dont chaque concert dégage une énergie absolument impressionnante ? À vrai dire, je n’en sais pas plus que vous si ce n’est qu’ils sont Anglais et qu’ils ont sorti un premier essai l’année dernière, quelques EP incendiaires depuis quelques temps et un album formidable voici quelques semaines.

À la question comment est-ce possible de faire autant de bruit, Here To Save Your Soul leur petit dernier semble largement y répondre. Et elles sont comment ces chansons ? Démentielles ! On commence sans perdre de temps avec Rock n Roll Psychosis plus sauvage tu meurs : son ultra saturé, guitares hystériques et break de piano. Le tout enrobé dans un capharnaüm de cris invraisemblables. Big Humk O’Love, reprise du King synthétise en 2 minutes toute la folie originaire du rock n roll et pas des moindres puisque le piano nous ramène aux délices d’un Little Richard ou d’un Jerry Lee Lewis. Cemment Mixer joue plus sur des accords de blues bien gras et crade comme il se doit tandis que Good Golly Miss Molly cite Richard (décidément la figure qui hante le disque de bout en bout) avec une fougue qui semble inépuisable.

À ce stade êtes-vous prêt à lire la suite ? Mais peut-être écoutez-vous ce disque à la lecture de ces lignes où êtes-vous déjà mort devant cette bombe musicale trop rare pour ne pas accuser le choc ? Princess & The Frog continue de faire monter la pression quand Freak of Nature s’établit en pure agressivité. Burning Your House Down, petit blues qui s’étire sur près de 4 minutes (un record pour l’album) et Elemental clôt la chose en fracassant tout sur son passage.

Ces garçons cassent la baraque partout où ils passent, ringardisant de fait tout ces groupes en « The » qui pensent que le rock est seulement une question de look (même si c’est en partie vrai) oubliant au passage de faire du rock, du vrai. Du rock n roll quoi ! Quant on voit tout le mal que se donne Metallica et autres Iron Maïden pour jouer le plus fort possible, on se dit que leur cas est vraiment désespéré car ils ne seront jamais aussi rock que cette revue là.


Benjamin Léon

On MySpace

Site Officiel

samedi 12 décembre 2009

Peter Gabriel is scratch and blood for 2010

Peter Gabriel donne enfin des nouvelles sérieuses quant à la suite de ses aventures discographiques. L'album Scratch My Back sortira dans les bacs le 15 février 2010 après un attente encore une fois très (trop) longue depuis l'album Up en 2003. Il s'agit d'un projet totalement nouveau pour Gabriel puisque l'album entièrement composé de reprises à choisi un dépouillement assez radical en terme d'habillage musical: la voix et l'orchestre, « no drums and no guitars » comme le rappelle l'interessé depuis quelques jours.

Alors, un album de reprises est-ce si pertinent après ces années d'absence (mis à part l'escapade Big Blue Ball, projet collectif sorti il y a un an) ? On peut se poser la question mais c'est sans compter l'inventivité du monsieur qui déclare à propos: « ce ne sont pas des reprises au sens où on peut l'entendre traditionnellement, c'est assez radical dans le genre ». En effet selon John Metcalfe (ex Durutti Column) et arrangeur des cordes sur l'album, tout à été repensé de la mélodie à la srtucture des morceaux en passant par la voix de Peter qui a cherché pour l'occasion de nouvelles tessitures. Quant à la production, elle est assurée par le canadien Bob Ezrin (Alice Cooper, Lou Reed, Pink Floyd) déjà responsable du premier album solo de Gabriel sorti il y a maintenant 33 ans.

Si l'on en croit les informations précédentes, plus qu'un album de reprises il s'agirait donc d'un nouvel album à part entière dont le contenu se présente de la manière suivante:

01. « Heroes » (David Bowie)
02. « The Boy In The Bubble » (Paul Simon)
03. « Mirrorball » (Elbow)
04. « Flume » (Bon Iver)
05. « Listening Wind » (Talking Heads)
06. « The Power Of The Heart » (Lou Reed)
07. « My Body Is A Cage » (Arcade Fire)
08. « The Book Of Love » (The Magnetic Fields)
09. « I Think It's Going To Rain Today » (Randy Newman)
10. « Apres Moi » (Regina Spektor)
11. « Philadelphia » (Neil Young)
12. « Street Spirit » (Radiohead)

A noter que Scratch My Back sera suivi dans quelques mois d'une suite intitulée I'll scratch Yours composée d'une sélection de reprises de Peter Gbariel interprétées par les artistes ici présents.

Enfin et pour les fans du chanteur, Peter Gabriel sera en conçert à Paris Bercy le lundi 22 mars 2010 dans la cadre de sa nouvelle tournée mondiale: new tour blood. Les places sont en vente ici :)

Peter Gabriel, Scratch My Back (Realworld/EMI), 15 février 2009.
www.petergabriel.com


B.